Jouer la peur – Plongée dans le cinéma d’horreur

Une immersion maîtrisée dans le royaume des cauchemars

Frissons, tension, silence qui hurle, regards qui parlent plus fort que les mots… Comment incarner la peur ? Comment la rendre crédible ? Faire peur au cinéma, ce n’est pas seulement crier ou courir — c’est un art subtil, profond, exigeant. Pour susciter la peur chez le spectateur, il faut d’abord la connaître, l’avoir traversée intérieurement. Cela demande une grande concentration, une capacité à regarder en soi, à convoquer ses angoisses les plus intimes — celles qui, parce qu’elles nous habitent toutes et tous, deviennent universelles.

Ce chantier ne se veut ni thérapeutique, ni cathartique. Il ne s’agit pas d’exorciser ses démons, mais de comprendre les mécanismes de la peur : comment elle naît ? Comment elle se manifeste ? Comment on peut l’incarner, la jouer, la fabriquer ?  Et surtout, comment on peut la partager à l’écran ?  Comme le rire, la peur est contagieuse. Et c’est cette contagion émotionnelle que nous allons apprendre à provoquer, à doser, à mettre en scène.

Un laboratoire de jeu intense et immersif.
Nous concevons ce chantier comme une exploration immersive et maîtrisée de l’univers du film d’horreur. À travers des mises en situation inspirées de grandes œuvres du genre, nous placerons les acteur·rice·s dans des conditions de jeu concrètes, organiques, parfois déstabilisantes — mais toujours encadrées. Nous filmerons la plupart du temps à l’aide d’un Iphone dernière génération.

Voici quelques exemples de films sur lesquels nous nous appuierons durant le chantier, enrichis de bien d'autres dont nous regarderons et décortiquerons le travail du jeu et de la mise en scène : The Blair Witch Project, Smile, Scream, Shining…

Plonger dans la peur, c’est un sentiment troublant, dérangeant, mais aussi extrêmement ludique.

Ce chantier d’écoute et de construction collective, collaborative, s’adresse à des comédien·ne·s curieux·ses, motivé·e·s, prêt·e·s à expérimenter une émotion brute et à se confronter à l’inconfort avec sérieux et générosité.

Aude Léa Rapin & Jonathan Couzinié

Avec la complicité de Oriane de Neve (Cheffe maquilleuse) et Fanny Weinzepflaen (cheffe opératrice du son)

Photo chantier : © Aude Léa Rapin