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28 octobre au 9 novembre 2024

84 h / 12 j

MC93 Bobigny

Inscriptions ouvertes

Chantier ouvert à 14 artistes professionnel.le.s.


Les monstres de Sénèque

« L’orateur romain est au centre de l’éloquence, le corps spectaculaire de l’acteur est au centre de la tragédie romaine et l’esthétique théâtrale a partie liée avec les arts plastiques, la peinture et la sculpture. » Florence Dupont


Pour cette première collaboration avec les Chantiers Nomades, nous utiliserons comme matériau Œdipe de Sénèque, avec comme support théorique « Aristote ou le vampire du théâtre occidental » de Florence Dupont, qui donne ici un éclairage formidablement rafraîchissant sur les tragédies Romaines.

Nous travaillerons « vite et mal » comme disait Antoine Vitez. L’urgence peut créer un état dans lequel l’instinct domine la pensée, où le corps agit sans contrainte, où le texte et le corps ne font qu’une seule et même chose. C’est ce que les grecs appelaient le Kairos, critère essentiel pour juger de la valeur d’une œuvre :  faire le bon geste au bon moment, sentir le temps présent dans cet art de l’éphémère.

Nous prendrons ces monstres de Sénèque afin de tenter de faire voir l’invisible, de faire croire l’incroyable. Le rôle du comédien ou de la comédienne sera central dans ce dispositif. Puisant dans tous les outils qui sont à sa disposition, explorant toutes les formes de la métathéâtralité, ils devront être des « acteurs fabricants ». La maîtrise d’un art autre que le théâtre n’est pas à négliger et pourrait être intéressante. Interprète, musicien, formateur et compagnon de route, Thomas Landbo m’accompagnera à nouveau dans cette aventure.

Nous tâcherons de trouver le chemin structurant d’un travail préparatoire. Je découperai le texte de manière arbitraire mais en dialogue avec les participant·e·s afin que chacun·e ait une partition à travailler et à apprendre avant même le début du chantier. Un temps sera consacré au sens des choses, viendra ensuite le temps du jeu. Le moment collectif et partagé au plateau tentera enfin de créer une unité, une accumulation riche de ses diversités où les propositions s’additionneront plutôt qu’elles ne s’annuleront, en gardant à l’esprit que le théâtre romain était représenté lors du rituel des jeux (Ludi), ludique donc, avec une forte dimension spectaculaire.

Le début d’un processus de création donne à voir des objets étranges et fragiles, avec parfois des fulgurances, semblable à la pureté d’un dessin ou d’un croquis inachevé. Pour conclure ces deux semaines de plateau, nous partagerons Œdipe avec un public, lors d’une présentation unique.


François Orsoni






Photo vignette : © François Orsoni




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François Orsoni
Thomas Landbo
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